paroles

LE VOL ERRATIQUE D'UN PAPILLON

(c) 2018 Gerald Massois

Paroles : Gerald MASSOIS

 

1 - Un Vendredi de Larmes        

Tout est arrivé si vite

Pas l’temps de respirer

J'ai cru qu’nous pourrions prendre la fuite

Dix secondes d'éternité…

A quelques pas de la sortie

Je t'ai sentie trébucher

Instinctivement, je t'ai saisie

Une obsession, je ne dois pas lâcher…

 

A peine sortis sur le trottoir

Au milieu des blessés

Pris en charge par la police

Aussitôt séparés

Je me débats et je résiste

On me crie de reculer

Dépassé par ce qui arrive

J'accepte résigné

Trop tard quand je réalise

Que j'aurais dû insister

C'est la dernière fois que je t'ai vue

Cette putain de dernière fois…

 

A cet instant je prends conscience

De ce qui vient d'arriver

Une scène de guerre, un vent de panique

Quelque chose d'insensé

C'est d'une barbarie, d’une violence

On ne peut s'imaginer

J'ai vu un champ de fleurs magnifiques

Subitement se faner

 

Je sens une piqure dans l'échine

Qui se met à saigner

Peut-être que l'adrénaline

M'avait fait oublier

Et cette douleur si aigue,

M'empêche de respirer

Ma vue se brouille, j'ai froid, je sue,

Je sens mon corps céder…

 

Les semaines passent

Et au fond de mon âme

Quelque chose s'est brisé

Je ne reconnais plus

Le reflet de cet homme… dans la glace

Un homme perdu… En disgrâce…

 

(Je me sens comme un fantôme dans un monde sans repères, sans envie, sans saveur, et j’erre seul au milieu de tous ces corps qui tournent autour de moi… )

 

Je ne peux plus fermer les yeux

J'ai trop peur de

Revivre en boucle ces images

Ton visage

Qui m'obsède

Je reste des heures

A faire face aux remords qui m'enchaînent

Je suis prisonnier

De ce vendredi de larmes (bis)

 

2 – Une Prison de Rêves

Les jours passent en silence

Ici rien n'a bougé

T’as juste pris des vacances

Tu t'es juste absentée

 

Tes affaires de l’agence,

Ta brosse à dents, ton gobelet

J'omets l'évidence

Comme si de rien n’était

 

Je me suis bâti un monde, ma réalité

Un univers parallèle incomplet

(relecture improbable du passé…)

Une cathédrale de verre aux murs fissurés

Un château à l’envers, vacillant,

Aux fondations qui plient sous le vent…

 

J'abuse des ordonnances

D'une montagne de cachets

Comme un voile sur mes sens,

Qui me bloque la pensée

 

Je me suis enfermé

Dans une prison de rêves

Un abri pour une trêve

Aux murs de barbelés

 

Je me suis bâti un monde, ma réalité

Un univers parallèle incomplet,

(je réécris le code du passé)

Une cathédrale de verre aux murs fissurés

Un château à l’envers, vacillant,

Prêt à s’écrouler, et soudain quand…

 

vient le soir, 

dans le noir

Tout s’effondre autour de moi

Les murs tombent,

Et les ombres,

Etouffent toute lueur d’espoir…

 

 

3- Le sang des innocents

Pt.1 : Une irrépressible rage

Je me repasse bien malgré moi

En continu cette scène d’effroi

Et quoi que je fasse

Le passé reprend sa place

Je dois accepter

La réalité

 

Comment peut-on préméditer 

de faire couler, lâchement,

Tant de sang innocent ?

D’être la lie de l’humanité ?

Jamais je ne pourrai

Savoir pardonner

J’ai noyé mes questions

Dans l’incompréhension

 

La colère monte, me brûle l’intérieur

La douleur,

Dans son sillage

A nourri une irrépressible rage,

Qui m’empêche d’avancer,

D’oublier, de refermer mes plaies

 

 

Pt2 : Une jeunesse désabusée

Comment sommes-nous arrivés

A ce que de jeunes paumés

En marge de la société

Bien trop souvent stigmatisés

Se transforment en tueurs

En robots conditionnés

Aveuglés par la rancœur

La haine de nos libertés

 

Sont-ils uniques responsables

De ce qui est arrivé ?

Tant de politiques lamentables

D’ingérence des cités

Qui livrent seule à elle-même

Une jeunesse désabusée

Qui a perdu ses repères

Et ses rêves d’immensité

 

Ces jeunes sont devenus les proies

De prédicateurs armés

Qui promettent un vent d’espoir

Un but, une identité

Une illusion, un mirage

Un mensonge bien camouflé

Aux motivations de rage

Que rien ne semble arrêter

 

Comment trouver des repères ?

Dans un monde superficiel

Qui aime seulement se complaire

Dans une farce virtuelle

Ici l’apparence est d’or

La forme est au premier plan

Et chacun s’évite, s’ignore

Endormi par son écran

 

On n’apprend jamais de l’Histoire

On s’imagine si différents

Cette éternelle course au Pouvoir

Qui rend accros tous nos dirigeants

Rien ne change…

 

Où est la noblesse de cette cause ?

Quand sans états d’âme

On tue des centaines d’innocents

C’est juste innommable

 

Que peuvent-ils voir ?

Dans leur miroir ?

 

L’Homme est-il ainsi programmé

Pour la haine et la guerre

Et si nous avions oublié

Que nous sommes tous frères ?

Je refuse de croire

En leur victoire

 

Toutes nos vies

A combler nos envies

Au chaud, bien à l’abri

D’un monde de larmes

Le voile s’est déchiré

Sur notre obscur passé

Un sombre héritage

D’actes manqués

Et d’erreurs de nos aînés

 

Refrain

Sous un déluge de haine et de souffrance

J’ai perdu dans cette guerre mon innocence

Enterré bien profond mon insouciance

Effacé de mon visage mon arrogance

 

J’ai survécu mais est-ce vraiment une chance ?

Le regard masqué par mon ignorance

Je suis seul face à mes incohérences

Egaré dans mes propres dépendances

 

4 - Novembre (Instrumental)

 

5– Les Blessures de mon âme

 

Les images se bousculent en voyant ma vie,

J’ai appris que rien ne nous est acquis,

Qu’une victoire d’aujourd’hui

S’effacera demain

Jour après jour j’avance sur le fil… de mon destin

 

Chaque bouffée d’air me rappelle que je suis miraculé

Qu’en quelques minutes, quelques instants,

La mort m’a touché

Même respirer demande un prix

Une rançon à payer

Je ne me plains plus, j’ai bien compris,

Je devrai m’en acquitter

 

Je ne verrai jamais nos enfants

Grandir, s’émanciper

Ces enfants qu’on désirait tant,

Mais le temps a manqué

Je mène un combat de chaque instant

Je suis en terrain miné

A l’image de tous ces gens

Au cœur enchaîné

 

J’ai connu tant de fidèles amis

Soudain pris d’amnésie

Je n’ai même pas envie de leur dire

Que je les hais, Que je les maudis…

J’ai navigué contre le vent

Sur un océan de larmes

Et j’ai noyé dans mon sang

Les blessures de mon âme

 

J’ai cette question qui me hante

Comme j’ai cette seconde chance

Ma vie sera-t-elle la même ?

Ma vie sera-t-elle la même ?

 

Face aux lendemains qui déchantent

Je mène ma résistance

Ma vie sera-t-elle la même ?

Ma vie sera-t-elle la même ?

 

Et j’apprends cette nouvelle danse

Avec irrévérence,

Ma vie sera-t-elle la même ?

Ma vie sera-t-elle la même ?

 

Mais quand je sens ta présence

Ma vie prend tout son sens

Ma vie sera bien la même

J’en suis convaincu

Ma vie restera la même !

 

Je ne suis pas dupe de mon destin tout tracé

Debout un jour, assis demain, je sais…

Tel un phare dans la mer

Tu es mon guide, ma lumière,

Mon bonheur, mon soutien,

Et sans toi je sais bien,

Je n’serais rien…

 

5 – Un concours de circonstances

 

Ce matin quand je me suis réveillé

Tout semblait différent

Le fardeau sur mes épaules semblait

Soudain moins pesant

J’avais perdu le Nord

Déréglé ma boussole

Mais aujourd’hui je comprends sans effort

Je dois prendre mon envol

 

Sans réfléchir j’ai tout déplacé

Dans l’appartement

J’ai découvert ce petit carnet

Ce testament

Un inventaire complet,

Minutieusement classé,

L’essence même de ce que tu étais

Tes humeurs, tes pensées

 

Et tout ce temps je n’ai pas remarqué

Suis-je passé à travers ?

De la magie que tu dégageais

De ton univers

Peut-être étais-je trop aveuglé

Par le superficiel

Que finalement je me suis loupé

Sur l’essentiel

 

Me laisseras-tu être l’invité de tes secrets ?

Etions-nous vraiment l’un pour l’autre des étrangers ?

Autant de doutes, de questions non élucidées

Que de réponses à trouver…

 

Et je tourne les pages d’une main fébrile

Et je parcours ce nouveau monde aux pieds d’argile

Je redécouvre la sensation d’être vivant

De profiter

De l’instant présent

 

Fascinant,

Comme la vie est un mystérieux concours de circonstances

Enfin je perçois toutes les nuances 

Le moindre détail prend toute son importance

J’apprends avec douleur de mes erreurs

 

J’ai conservé tout contre mon cœur

Cette page manuscrite

Où tu parles longuement non sans peur

De si la vie te quitte

 

De ne pas rester enchaîné

De te laisse partir

De rebâtir des cendres du passé

Un nouvel avenir

 

Je me suis endormi paisiblement

Tu m’as rejoint en rêve

Je me sentais bercé comme un enfant

Durant cette courte trêve

 

Et j’ai couché avec de l’air

à l’encre invisible,

Un mot d’adieu qui exprimera, j’espère,

mes regrets indicibles

 

Je regrette de ne pas avoir su veiller sur toi

De ne pas avoir su te protéger tout contre moi

Peut-être simplement avons-nous joué de malchance

Dans un tragique concours de circonstances

 

Je regrette d’être si souvent resté secret

De ne pas avoir mieux appris à partager

Mes doutes, mes angoisses, mes joies, mes peines, mes projets

Dans un tragique concours de circonstances

 

Je me suis promis de respecter à la lettre

Les mots de ton carnet et ainsi tout ton être

Et ainsi d’appliquer tes dernières volontés

Je suis décidé

A sortir du passé

 

Dieu que c’est difficile de te laisser partir

Et si je ne le fais pas ce serait te trahir

Je dois faire preuve de patience, de persévérance, 

Avec les semences

De ma Renaissance

 

7 – Le Vide de ton Absence

Notre histoire fut stoppée injustement

Et je suis tiraillé par

L'ambivalence des sentiments

Et j'ai dû réapprendre à vivre sans

A tenter de me reconstruire

Face à un monde si persistant

 

Et durant des heures

Je rêve des bons moments

De ces quelques minutes de douceur

Qui font sentir qu'on est vivants

 

De ces graines de bonheur

Qui subliment le présent

Je souris même à nos coups de gueule

Finalement

Si Insignifiants

 

Je suis passé si proche du néant

Le temps a fait son œuvre

Les plaies se referment doucement

Les sanglots reviennent mais moins fréquemment

Le chagrin et les regrets

S'estompent emportés par le vent

 

Et au gré des humeurs

Je rêve des bons moments

De ces quelques minutes de douceur

Qui font sentir qu'on est vivants

 

De ces graines de bonheur

Qui subliment le présent

Je sens maintenant qu'il est l'heure

Finalement

D'aller de l'avant

 

Je garde au fond du cœur

Tous ces précieux moments

Ces fragments magiques de pure innocence

Qui m'aident à combler le vide de ton absence

 

8 – Le vol erratique d’un papillon

 

Pt1- Un nouveau chapitre

J’ai scellé le chapitre final

De dix ans de nos vies

Toute la nuit j’ai erré seul

Complètement étourdi

Je sens maintenant qu’il est l’heure

De libérer mon esprit de mon cœur

 

Un an déjà j’ai dispersé

Tes cendres dans la mer

Etincelantes poussières d’une fée

Qui change le sable en verre

Je n’ai jamais su te dire merci

D’avoir veillé sur moi, sur ma vie

 

La colère est partie

Loin d’ici

Elle part au large

 

J’ai retrouvé l’espoir

Le bout du couloir

Qui annonce la lumière

L’aube d’une nouvelle ère

 

Pt2 – Le déploiement d’ailes

Un vent frais vient de se lever

Le soleil commence à percer

Tout tourne autour de moi

Exaltant

J’avais oublié l’important

Tout ce temps

Comme c’est enivrant

De se sentir vivant

De jouir

Pleinement du temps présent

 

Le sang jaillit dans mes veines

Chaque seconde en vaut la peine

Longtemps j’ai fui, crié si fort

Désormais

Je dois faire face au vent toutes voiles dehors

J’ai ressorti ces vieilles ailes

Et J’essaie constamment de quitter le sol

De m’élever si haut,

loin jusqu’au firmament

Et toucher

Les eaux sacrées de ton âme

 

« Ma chère épouse,

Cela fait maintenant des semaines que je ne t’ai plus écrit, je me confonds en excuses.

J’étais tout cabossé, l’après ne m’avait pas épargné, et j’ai dû apprendre à me réparer avec le peu que j’avais

J’ai dû accepter ton deuil, à vivre de ton absence,

Aujourd’hui, tout est différent, j’ai repris confiance

Le fardeau sur mes épaules s’en est allé, et les plaies se sont peu à peu refermées

Ton carnet fut d’une grande aide, je t’en remercie, j’avais enfin un guide, un repère.

Le vent a su éloigner chaque jour un peu plus sanglots, chagrin, et regrets.

Aujourd’hui finalement je prends mon envol, libre et apaisé

 

Avec tout mon amour »

 

Pt 3 – Une bouteille à la mer

J’ai jeté à la mer,

A l’endroit même où je t’ai quittée,

Un doux écrin de verre

Dans lequel j’avais déposé 

Des mots et une prière

Afin de te laisser

T’envoler

 

Prise dans l’écume de sel

La bouteille trace dans son sillon

Un dessin qui rappelle

Le vol erratique d’un papillon

D’éphémères battements d’ailes

Qui brisent la lumière

Dans les vagues

 

J’ai rangé ma colère

Je me suis pleinement éveillé

J’ai laissé loin derrière

Les traces d’un douloureux passé

Je fais face à la mer

Je te vois t’éloigner

 

Je me sens… Enfin en paix

babylon

THE ERRATIC FLIGHT OF A BUTTERFLY 

(c) 2018 Gerald Massois

Lyrics by Gerald MASSOIS

 

1 - A Friday of Tears       

It all happened so fast

No time to breathe

I thought we could run away

Ten seconds of eternity...

A few steps from the exit

I felt you stumble

Instinctively, I grabbed you

An obsession, I must not let you go...

 

Barely out on the sidewalk

In the midst of the wounded

Taken over by the police

Immediately separated

I struggle and I resist

I'm being shouted back

Overwhelmed by what's happening

I accept resigned

Too late when I realize

That I should have insisted

That was the last time I saw you.

This last fucking time...

 

At this moment I become aware

Of what just happened

A war scene, a wind of panic

Something totally foolish

It's so barbaric and violent.

You can't imagine

I saw a field of beautiful flowers

Suddenly fade

 

I feel a prick in my spine

Who starts bleeding

Maybe the adrenaline

Had made me forget

And this pain so sharp,

Keeps me from breathing

My vision blurs, I'm cold, I sweat,

I feel my body give up...

 

Weeks have gone by

And deep down in my soul

Something broke.

I no longer recognize

The reflection of this man... in the mirror

A lost man... In disgrace...

 

(I feel like a ghost in a world without landmark, without desire, without taste, and I wander alone in the middle of all these bodies which turn around me...)

 

I can't close my eyes anymore

I'm too afraid of

Relive these images in a loop

Your face

Which obsesses me

I stay for hours

Facing the remorse that shackles me

I'm a prisoner

From this Friday of tears

 

 

2 - A Prison of Dreams

Days go by in silence

Nothing has moved here

You just took a vacation

You are only absent

 

Your agency stuff,

Your toothbrush, your cup.

I omit the evidence

As if nothing had happened.

 

I built myself a world, my own reality

An incomplete parallel universe

(unlikely rereading of the past...)

A glass cathedral with cracked walls

A castle upside down, flickering,

To foundations that bend downwind...

 

I abuse prescriptions

From a mountain of pills

Like a veil over my senses,

That blocks my thought

 

I locked myself away

In a prison of dreams

A shelter for a truce

On the walls of barbed wire

 

I built myself a world, my own reality

An incomplete parallel universe,

(I rewrite the code of the past)

A glass cathedral with cracked walls

A castle upside down, flickering,

Ready to collapse, and suddenly when...

 

comes at night, 

in the dark

Everything around me is falling apart

The walls are falling,

And the shadows,

Smothers all glimmer of hope...

 

3- The blood of the innocent

Pt.1 : An irrepressible rage

I remind in spite of myself

Continuously this scene of terror

And no matter what I do

The past takes its place again

I must accept

The reality

 

How can one premeditate

to bloodshed, cowardly,

So much innocent blood?

To be the dregs of humanity?

I'll never be able

Knowing how to forgive

I drowned my questions

In misunderstanding

 

Anger rises, burns inside me

The pain,

In its wake

Fed an irrepressible rage,

That keeps me from moving on,

To forget, to close my wounds

 

 

Pt2 : A disillusioned youth

How did we get here

To the fact that lost young people

On the margins of society

All too often stigmatized

Turn into killers

In conditioned robots

Blind with resentment

The hatred of our freedoms

 

Are they solely responsible

About what happened?

So many lamentable policies

Interference from the cities

Who deliver alone to themselves

A disillusioned youth

Who has lost his bearings

And his dreams of immensity

 

These youngsters have become the prey

Of Armed preachers

Who promise a wind of hope

One goal, one identity

An illusion, a mirage

A lie well camouflaged

To motivations of rage

That nothing seems to stop

 

How to find landmarks?

In a superficial world

Who only likes to wallow

In a virtual farce

Here the appearance is golden

Form is at the forefront

And everyone avoids each other, ignores each other, sleeping through his screen

 

You never learn from history

We imagine ourselves so different

This eternal race for power

That makes all our leaders addicted

Nothing changes...

 

Where is the nobility of this cause?

When without moods

We kill hundreds of innocent people

It's just unspeakable.

 

What can they see?

In their mirror?

 

Is Man thus programmed

For hate and war

And if we had forgotten

That we're all brothers?

I refuse to believe

In their victory

 

All our lives

To satisfy our desires

Warm and safe

From a world of tears

The veil has torn

On our dark past

A dark legacy

Missed acts

And mistakes of our elders

 

Chorus

Under a flood of hate and suffering

I lost my innocence in that war

Deeply buried my carelessness

My arrogance erased from my face

 

 

I survived, but is it really a chance?

The look masked by my ignorance

I am alone with my inconsistencies

Lost in my own addictions

 

 

4 - November (Instrumental)

 

5- The Wounds of my soul

 

Images rush into my head when I recall my life,

I have learned that nothing is for granted,

That a victory today

Will fade tomorrow

Day after day I advance on the thread... of my destiny

 

Every breath of air reminds me that I am miraculous

That in a few minutes, a few moments,

Death touched me

Even breathing demands a price

A ransom to pay

I don't complain anymore, I get it,

I'll have to pay for it.

 

 

I will never see our children

Growing up, emancipating.

Those kids we wanted so badly,

But there wasn't enough time

I fight at every moment

I'm in minefields

Like all these people

With a chained heart

 

I've known so many faithful friends

Suddenly taken with amnesia

I don't even want to tell them

That I hate them, that I curse them...

I sailed against the wind

On an ocean of tears

And I drowned in my blood

The wounds of my soul

 

I have this question that haunts me

Since I have this second chance

Will my life be the same?

Will my life be the same?

 

Faced with tomorrow's disappointments

I lead my resistance

Will my life be the same?

Will my life be the same?

 

And I'm learning this new dance

With irreverence,

Will my life be the same?

Will my life be the same?

 

But when I feel your presence

My life takes on its full meaning

My life will be the same

I'm convinced of that.

My life will stay the same!

 

I'm not fooled by my destiny all traced out

Get up one day, sit tomorrow, I know...

Like a lighthouse in the sea

You are my guide, my light,

My happiness, my support,

And without you, I know,

I would be nothing...

 

5 - A combination of circumstances

 

This morning when I woke up

Everything seemed different

The burden on my shoulders seemed

Suddenly less heavy

I had lost the North

De-adjusted my compass

But today I understand effortlessly

I must take my flight

 

Without thinking I moved everything

In the apartment

I discovered this little notebook

This will

A complete inventory,

Carefully classified,

The very essence of what you were

Your moods, your thoughts

 

And all this time I haven't noticed

Did I get through?

Of the magic you were releasing

Of your universe

Maybe I was too blinded

By the superficial

That I finally missed myself

On the essentials

 

Will you let me be the guest of your secrets?

Were we really strangers to each other?

So many doubts, so many unanswered questions

So many answers to find...

 

 

And I turn the pages with a trembling hand

And I walk through this new world of clay

I rediscover the feeling of being alive

To enjoy

From the present moment

 

Fascinating,

How life is a mysterious combination of circumstances

Finally I perceive all the nuances 

The smallest detail takes all its importance

I learn with pain from my mistakes

 

 

I kept everything against my heart

This handwritten page

Where you longly speak not without fear

In case of life leaves you

 

Not staying chained

To let you go

To rebuild ashes from the past

A new future

 

I fell asleep peacefully

You joined me in a dream

I felt rocked like a child

During this short truce

 

And I slept with air

in invisible ink,

A farewell word that will, I hope, express,

my unspeakable regrets

 

I'm sorry I couldn't watch over you.

For failing to protect you close to me

Maybe we just had bad luck

In a tragic combination of circumstances

 

 

 

 

I wish I hadn't told you so many times.

For not having learned to share better

My doubts, my fears, my joys, my sorrows, my plans

In a tragic combination of circumstances

 

 

I promised myself that I would respect the letter

The words in your notebook and so your whole being

And thus to apply your last will and testament

I am determined

Out of the past

 

God, it's hard to let you go.

And if I don't, it would be betraying you

I must show patience, perseverance, 

With the seeds

Of my Renaissance

 

7 - The Void of Your Absence

Our story was unjustly stopped

And I'm being pulled by

The ambivalence of feelings

And I had to relearn how to live without

Trying to rebuild me

Faced with such a persistent world

 

And for hours on end

I dream of good times

Of those few minutes of sweetness

That make us feel alive

 

Of those seeds of happiness

Who sublimate the present

I even smile at our mouths

Finally

So Insignificant

 

I came so close to nothing

Time has done its work

Wounds close gently

Sobs return but less frequently

Grief and regret

Fade away in the wind

 

 

And according to the moods

I dream of good times

Of those few minutes of sweetness

That make us feel alive

 

Of those seeds of happiness

Who sublimate the present

I feel now that it's time

Finally

To move forward

 

I keep in my heart

All those precious moments

These magical fragments of pure innocence

That help me fill the void of your absence

 

 

8 - The erratic flight of a butterfly

 

Pt1- A new chapter

I sealed the final chapter

Of ten years of our lives

All night I wandered alone

Completely dizzy

I feel now that it's time

To free my mind from my heart

 

One year already I have scattered

Your ashes in the sea

Sparkling fairy dust

Who turns sand into glass

I never knew how to say thank you

For watching over me, over my life

 

The anger is gone

Away from here

She goes out to sea

 

I've regained hope

The end of the hall

Who announces the light

The dawn of a new era

 

Pt2 - Wing deployment

A fresh wind has just risen

The sun is starting to break through

Everything spins around me

Exhilarating

I had forgotten the important thing

All this time

How intoxicating

To feel alive

To seize

Fully the present time

 

Blood flows through my veins

Every second is worth it

For a long time I ran away, shouted so loudly

From now on

I have to face the wind all sails outside

I pulled out these old wings

And I'm constantly trying to get off the ground

Raising me so high, far to the firmament

And touch

The sacred waters of your soul

 

"My dear wife,

 

I haven't written to you in weeks, I'm so sorry.

I was all dented, the after had not spared me, and I had to learn to repair myself with the little I had

I had to accept your grief, to live without you,

Today, everything is different, I have regained my confidence

The burden on my shoulders went away, and the wounds gradually closed.

Your notebook was a great help, I thank you for it, I finally had a guide, a landmark.

The wind knew how to move away each day a little more sobs, sorrow, and regrets.

Today finally I take flight, free and peaceful

 

 

With all my love"

 

Pt 3 - A bottle at sea

I threw it into the sea,

Right where I left you,

A soft glass case

In which I had deposited 

Words and a prayer

In order to let you

Fly away

 

Caught in salt scum

The bottle traces in its groove

A drawing that recalls

The erratic flight of a butterfly

Ephemeral flapping of wings

That break the light

In the waves

 

I put away my anger

I woke up fully

I left far behind

The traces of a painful past

I face the sea

I see you walking away

 

I feel... Finally at peace


Photo par Steve Halama